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Diffusion le mercredi 12 mars 2025 d’un numéro spécial de l’émission La Grande librairie (France 5), autour de Boualem Sansal

L’émission avait été initialement envisagée et annoncée comme un numéro de soutien à l’auteur emprisonné un an auparavant, presque jour pour jour. Les intervenants se sont adaptés à l’annonce de sa libération, survenue le matin-même de sa diffusion.

Émission spéciale Boualem Sansal en replay – La grande librairie | France TV

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Attribution du prix Renaudot poche 2025 à Vivre – Le Compte à rebours

Le 4 novembre 2025, les jurés ont primé à l’unanimité ce roman, initialement paru en mai 2024 aux éditions Gallimard.

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Election à l’Académie royale de langue et de littérature française le 12 octobre 2025

Boualem Sansal a été élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, a annoncé dimanche 12 octobre à l’AFP son secrétaire perpétuel, Yves Namur.

« Boualem Sansal porte haut la fonction créatrice de l’écrivain qui est inséparable de la liberté dans laquelle elle s’exerce », a souligné dans un communiqué l’Académie, qui lui avait décerné en 2007 un prix de littérature francophone.

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Festival off d’Avignon : du 6 au 26 juillet 2025, adaptation du Village de l’Allemand ou le journal des frères Schiller par la compagnie Les Asphodèles du colibri

Le village de l’Allemand ou le journal des frères Schiller

 Dossier Le village de l’Allemand

Représentations du 6 au 26 juillet avec relâche les 9, 16 et 23.

Notes d’intention

  • LUCA FRANCESCHI, Metteur en scène

« Les frères Schiller perdent leurs parents dans des conditions dramatiques : ils se font massacrer dans leur petit village algérien. C’est en enquêtant sur cet assassinat que l’aîné découvre le passé du père Schiller. » Boualem Sansal ne se fait guère d’illusions : « Je sais que le chemin sera long avant que mon roman atteigne ses destinataires. Dans dix ou quinze ans, peut-être produira-t-il ses effets ». Avant d’ajouter, d’un ton grave : « Comme il me faudra beaucoup de temps avant que je sorte de ce roman. Je me demande même d’ailleurs si un jour on peut en sortir…»

Adapter au théâtre le roman Le Village de l’allemand ou le journal des frères Schiller de Boualem Sansal, après Le Quatrième Mur de Sorj Chalandon, est un pari fou mais sérieux et engagé. L’auteur pose un regard sur la société, le monde d’aujourd’hui et de demain. Chaque réflexion ou situation vient remuer nos consciences. Avec des descriptions riches de sensations et d’émotions palpables, des atmosphères fortes, des ambiances et des personnages soignés dans les moindres détails, il nous invite à revivre le voyage des deux frères dans leur recherche d’identité. Il pose également la question de la culpabilité des enfants des criminels de guerre.
Avec eux on parcourt l’espace pour remonter le temps, de Paris en Algérie en passant par la Turquie, Le Caire, l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne ; on revit trois épisodes ô combien importants de notre histoire : la Shoah, la guerre civile des années 1990 en Algérie et la situation de vie dans de nombreuses banlieues françaises. À partir de cette écriture incisive et réaliste, adapter ce roman, c’est aussi démontrer ce que le théâtre peut apporter au vivre ensemble, c’est donner vie à ces personnages, des ambiances autour de thèmes extrêmement forts, leur donner une existence, une force du quotidien. Pour pouvoir transposer cela au théâtre, nous avons choisi d’alterner le récit entre l’interprétation des personnages et des situations présentées et une mise en lecture de certains passages, sciemment choisis, de chacun des journaux des deux frères Schiller, Rachel et Malrich. Deux acteurs sont les interprètes des frères Schiller, ils sont les porteurs de leurs réflexions, de leurs émotions, de leurs questionnements ; quand quatre autres comédiens ont la charge de représenter tout ce qu’ils affrontent durant leur périple. Grâce à une sobriété de jeu absolue, une simplicité dans les décors et les costumes, une utilisation méthodique de l’espace de jeu, disséqué par une approche sensible de sa mise en lumière, les spectateurs sont invités à un voyage émotionnel intense qui, dans le plus grand respect du roman de Boualem Sansal, laisse la place à l’introspection et à l’analyse personnelle des thèmes traités par chacun.
Peut-on assumer l’héritage du vécu de son père, la Shoah ? Peut-on comprendre l’esprit qui circule encore dans certains quartiers de banlieues françaises et d‘ailleurs ? Pourquoi la guerre civile en Algérie du début des années 1990 ? Comment mettre en miroir ces thématiques avec le monde actuel, son évolution, quand parallèlement il faut laisser au public ses propres ressentis, ses questionnements, pour mieux comprendre qui nous sommes au milieu de tout cela ? Cette confrontation au réel dans le respect du passé, à l’être humain, dans son aberration, sa capacité à juger ou à essayer de comprendre… Comme un combat contre l’oubli, l’amnésie, le négationnisme pour laisser place à la transmission de la mémoire…

  • THIERRY AUZER, Directeur artistique de la compagnie les Asphodèles du colibri

En 2008, lors d’une soirée littéraire à Lyon animée par Abraham Bengio, j’ai rencontré pour la première fois Boualem Sansal. Cet homme, d’une sérénité et d’une profondeur remarquables, répondait inlassablement aux questions du modérateur et des participants. Fasciné, je lui ai fait part de mon admiration et lui ai proposé de participer à un événement dédié à la langue française et à la francophonie, le « Forum international des caravanes francophones ». Sa réponse m’a marqué : « Je ne suis pas francophone, mais écrivain de langue française. » Il m’a tendu un papier avec ses coordonnées, ajoutant : « Écrivez-moi, je vous répondrai. »
Je l’ai fait, il est venu, et depuis, nos échanges n’ont jamais cessé.

Cela fait maintenant douze ans que nos discussions nourrissent ma réflexion et que sa pensée m’enrichit. Avec lui, j’ai découvert tant de choses et vécu des moments inoubliables. En 2020, pendant le confinement, en relisant Le Village de l’Allemand ou le journal des frères Schiller, je lui ai demandé s’il accepterait que j’en réalise une adaptation théâtrale. Sa réponse m’a touché : « Adapter Le Village de l’Allemand est une idée géniale. Plusieurs petites adaptations ont été faites, notamment par une troupe de l’université de Thessalonique, que j’ai beaucoup aimée, et d’autres en France, moins réussies. J’espère que tu pourras concrétiser ce projet. Je suis prêt à t’aider, et je pense que Gallimard ne s’opposera pas à céder les droits. Ce sera une belle occasion de nous voir plus souvent. »
Cette nouvelle résonne profondément en moi. Cette création s’inscrit dans un moment charnière de notre histoire, marquant les trente ans de ma compagnie et mon entrée dans l’âge des cartes Vermeil. Je souhaite que chaque spectateur puisse se reconnaître dans ce miroir que Boualem Sansal nous tend, un miroir reflétant ces quatre-vingt-dix dernières années, un monde empli de questions restées sans réponse, où la responsabilité collective demeure un enjeu central.
L’écriture de Boualem, par son rythme quasi théâtral et son intensité dialoguée, donne vie à des personnages ancrés dans leur époque. Sa capacité à soutenir leurs propos avec force et justesse en fait une matière idéale pour la scène. Ce projet vise à rappeler que chacun a un rôle à jouer, que l’on ne peut simplement dire « c’est l’autre », mais qu’il faut accepter de porter sa part de responsabilité. C’est un voyage magnifique, lucide mais porteur d’espoir, pour imaginer le monde de demain avec détermination.

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Soirée d’hommage au Festival d’Avignon organisée le 9 juillet 2025

Le culture s’est mobilisée à Avignon pour soutenir Boualem Sansal. Une soirée d’hommage à l’écrivain franco-algérien a été organisée le mercredi 9 juillet 2025 par le festival d’Avignon dans le jardin de la Vierge au sein du lycée Saint-Joseph. « Le Festival d’Avignon souhaite rendre hommage à l’écrivain algérien emprisonné actuellement en faisant entendre la force de son écriture et la diversité de ses registres », écrit le festival. Tiago Rodrigues, président du Festival d’Avignon, se sont impliquées. Pendant une heure, la journaliste et essayiste Laure Adler, l’historien Patrick Boucheron, le président de l’Institut de monde arabe Jack Lang, l’écrivaine franco-iranienne Delphine Minoui, le metteur en scène Gwenaël Morin et Tiago Rodrigues, président du Festival d’Avignon, ont chacun lu un ou plusieurs extraits de livres du romancier. Tiago Rodrigues a déclaré à l’AFP : « Le festival a souhaité par cet hommage partager la puissance littéraire de Boualem Sansal. Ce geste artistique était la meilleure façon de démontrer notre solidarité et traduire notre engagement pour sa libération ».

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Parution le 4 avril 2025 dans la collection « Tracts » (N°66) du « Discours pour le Prix de la paix des libraires et éditeurs allemands » prononcé par Boualem Sansal à Francfort-sur-le-Main le 16 octobre 2011

 « Qui n’est pas libre ne respectera jamais l’autre, ni l’esclave car son malheur lui rappelle sa propre humiliation, ni celui qui est libre car son bonheur est une insulte pour lui. Seul le désir de liberté le sauvera de la haine et du ressentiment. Sans ce désir consciemment porté, nous ne sommes pas des humains, il n’y a rien de vrai en nous. »

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En dialogue avec Sansal

Guy Dugas, « Je l’ai nommé, cet ingénu / J’ai dit Boualem Sansal / Et j’ai dit : Liberté »

Le texte qui va suivre est la contribution inédite qu’a apportée Guy Dugas à la journée d’étude « Boualem Sansal et la littérature mondiale » (ENS de Lyon, 14 mars 2025), et qu’il a offert aux membres du collectif Littérature et liberté. Nous l’en remercions chaleureusement.

Guy Dugas est professeur émérite de Littérature générale et comparée (domaine méditerranéen), après avoir officié plus de 15 ans dans le monde arabe (Tunisie, Maroc et Yémen), puis dans les universités Paris XII et Montpellier III. Il est spécialiste des expressions minoritaires dans le monde arabo-musulman, auteur d’une thèse pionnière sur La Littérature judéo-maghrébine d’expression française (Paris, L’Harmattan, 1991).
Il est aussi l’auteur d’une somme anthologique sur les francophonies maghrébines : Maroc, les Villes impériales (1996, rééd 1999,2002 et 2007), Algérie. Un Rêve de fraternité (1998 rééd 2003), Algérie. Les romans de la guerre (2004) et Tunisie. Rêve de partages (2005) – édit Omnibus.
Guy Dugas a installé à la BU de l’université Montpellier III le Fonds Patrimoine méditerranéen, le plus important fonds d’archives littéraires sur l’aire méditerranéenne conservé dans une université française (archives d’Armand Guibert, Emmanuel Roblès, Jean-Pierre Millecam, Albert Memmi, journal L’Effort algérien,…). Il s’est attaqué en 2008, sans concours ni rétribution, à une édition critique et génétique de l’œuvre intégrale d’Albert Memmi.

Chers collègues, chers amis,

Vous voilà donc réunis pour célébrer l’œuvre d’un écrivain, à l’heure où celui-ci croupit depuis quatre mois, presque jour pour jour, dans une prison sinistre d’un pays dont nous sommes, vous comme moi, hélas si proches ! Un homme violemment enlevé puis encabané sans que sa famille, ses amis, son avocat, en sachent à ce jour davantage sur son état de santé, son moral, les avancées de la maladie dont il est affligé.

Je dis un écrivain

Je dis une prison

Et je dis un pays,

Sans énoncer de noms,

Je condamne et je clame ici

Liberté d’expression !

Avec cet écrivain, je n’ai jamais entretenu les liens de proximité qu’ont avec lui certains d’entre vous. En toute sincérité, je n’ai pas toujours apprécié ses prises de position, mais je n’ai pas à juger de ses affinités électives : je suis un universitaire et un critique ; à ce titre j’ai lu certaines de ses œuvres – c’est tout, et c’est sans doute bien peu. Mais il y a tout juste dix ans, pour s’exclamer « Je suis Charlie », comme l’ont fait des millions de Français, fallait-il spécialement apprécier les caricatures – souvent outrancières, il faut bien l’avouer – commises dans ce journal ?

 Liberté d’expression, d’une rive à l’autre de la Méditerranée, Pour les artistes, les écrivains, les journalistes. Un point c’est tout. Sans complaisance et sans manichéisme.

Car ce que je demande à l’Algérie, je le demande également à la France où une chaîne de radio s’est récemment permis de suspendre l’un de ses chroniqueurs pour des propos jugés excessifs (mais peut-être pas tant que cela) sur ce même pays et sur le drame historique que nous lui avons fait vivre en l’annexant il y a près de deux siècles.

N’est-ce pas le même drame que nous a fait vivre l’Allemagne en 1939-1945, dont Oradour-sur-Glane demeure l’un des stigmates indélébiles, comme le sont dans la mémoire algérienne les enfumades de Cavaignac et Bugeaud, les villages rasés par Saint Arnaud, les répressions en Kabylie après la révolte de 1871 ou à Sétif et Guelma en 1945.

Mais pour autant, moins de trois ans après Oradour, la France et l’Allemagne n’ont-elles pas su renouer le contact brisé par le nazisme ? Pour finalement faire l’Europe ensemble en moins de dix ans. Pourquoi faut-il que près de deux siècles après la prise d’Alger et plus de 60 ans après l’Indépendance nous en soyons encore à ne partager que vieilles rancunes et vains désirs de revanche ?

Je vous laisse donc vous interroger sur les « identités meurtrières » (A. Maalouf) et autres « rentes mémorielles »…. Quant à moi, un écrivain m’obsède ; un écrivain qui, en épigraphe à l’un de ses romans – celui qui, précisément évoque le mieux de tels paradoxes – déclare ingénument :

« Il y a des parallèles dangereux qui pourraient me valoir des ennuis. Je m’en fiche, ce que j’avais à dire, je l’ai dit, point, et je signe : Malrich Schiller [alias Boualem Sansal] ».

Je l’ai nommé, cet ingénu

J’ai dit Boualem Sansal

Et j’ai dit : Liberté.

Guy DUGAS (ITEM-CNRS)

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Parution le 23 mars 2025 de l’ouvrage collectif Amorces de Récits. Pour Boualem Sansal

Ouvrage collectif paru le 23 mars 2025. Liliane Schraûwen a collecté, sous l’égide de PEN Belgique francophone, une quarantaine de textes de tous horizons, des témoignages de solidarité et de lutte pour la liberté, réunis sous le titre : Amorces de récits.

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Le prix mondial Cino Del Duca décerné le 18 juin 2025 à Boualem Sansal

Le Prix mondial Cino Del Duca 2025 a été remis à Antoine Gallimard pour Boualem Sansal le 18 juin 2025.

Le jury, présidé par Amin Maalouf, secrétaire perpétuel de l’Académie française, a souhaité rendre hommage à « la force d’un écrivain qui, par-delà les frontières et les censures, continue de faire entendre une parole libre, profondément humaniste et résolument nécessaire ». Le Prix mondial Cino Del Duca, créé en 1969, est l’une des plus importantes récompenses littéraires internationales après le Prix Nobel. 

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Parution le 27 mars de l’ouvrage collectif Pour Boualem Sansal