Grand entretien avec Boualem Sansal. France Culture, La Grande Table, jeudi 21 juin 2012
Rue Darwin est le dernier livre de l’écrivain algérien Boualem Sansal. Roman autobiographique, il raconte sous la forme d’une chronique familiale en mille morceaux cinquante ans d’histoire de l’Algérie.
Mais comme il l’écrit lui-même : « le roman arabe est vraiment une affaire biscornue… »
Lauréat du prestigieux Prix de la paix des libraires allemands en octobre 2011, Boualem Sansal devait également recevoir le Prix du roman arabe dont le but est de « récompenser un ouvrage de haute valeur littéraire décerné à un écrivain d’origine arabe dont le roman a été écrit ou traduit en français . » Un prix créé en 2008, et financé par le Conseil des ambassadeurs arabes, et dont le jury est composé de personnalités comme Hélène Carrère d’Encausse, Vénus Khoury-Ghata, Hélé Béji, Tahar Ben Jelloun, Danielle Sallenave, Olivier Poivre d’Arvor et Elias Sanbar.
Boualem Sansal était l’invité d’honneur du Festival international des écrivains de Jérusalem. Après ce séjour, le conseil des ambassadeurs arabes a décidé d’annuler la cérémonie de remise du prix, qui devait se dérouler le 6 juin à l’Institut du monde arabe. Cette décision a divisé le jury, et fait couler beaucoup d’encre. Finalement, l’écrivain recevra son prix ce soir à Paris, chez son éditeur Gallimard, la majorité des membres du jury s’étant désolidarisé des organisateurs et de leur mécène.