Lors des Assises Internationales du Roman, nous avons voulu interroger l’écrivain algérien de langue française B. Sansal sur la littérature et sa capacité à créer du lien entre les peuples. Nous vous laissons découvrir le point de vue de l’auteur sur la question.
Touriya Fili-Tullon, « Que peut la littérature ? », Entretien avec B. Sansal, La Clé des Langues, Lyon, ENS de LYON/DGESCO (ISSN 2107-7029), janvier 2017 [en ligne].
Conférence donnée par Boualem Sansal dans le cadre de la 49e session des Rencontres internationales de Genève.
« Fictions. Penser le monde par la littérature », le 26 septembre 2016. Introduction par Michel Porret. Suivie d’une table ronde animée par François Rosset (UNIL). Avec Boualem Sansal, Marc Atallah (Maison d’Ailleurs) et Pascale Kramer (écrivaine).
« Depuis longtemps sans doute, et de plus en plus de nos jours, la violence s’étend sur le monde, dans un mouvement conquérant et totalitaire. Elle repense le monde, le reconfigure, selon ses volontés et ses besoins. Forcées par la mondialisation consumériste, la dictature du politiquement correct et l’expansion islamiste, nos vies nous échappent. Les institutions démocratiques, issues des Lumières, sont toutes en perte de vitesse. Ni la politique, ni la philosophie, n’offrent de perspectives crédibles. Et la littérature, peut-elle nous aider à nous remettre en question et rebâtir un cadre de vie en adéquation avec nos aspirations « Depuis longtemps sans doute, et de plus en plus de nos jours, la violence s’étend sur le monde, dans un mouvement conquérant et totalitaire. Elle repense le monde, le reconfigure, selon ses volontés et ses besoins. Forcées par la mondialisation consumériste, la dictature du politiquement correct et l’expansion islamiste, nos vies nous échappent. Les institutions démocratiques, issues des Lumières, sont toutes en perte de vitesse. Ni la politique, ni la philosophie, n’offrent de perspectives crédibles. Et la littérature, peut-elle nous aider à nous remettre en question et rebâtir un cadre de vie en adéquation avec nos aspirations ? La réponse est certainement oui, si elle s’engage et qu’elle sache réinventer les Lumières. »? La réponse est certainement oui, si elle s’engage et qu’elle sait réinventer les Lumières. »
France Culture, mars 2016. Entretiens avec Raphaëlle Rérolle.
C’était après l’indépendance de l’Algérie, se souvient Boualem Sansal. La littérature avait été déclarée bourgeoise, donc plus ou moins excommuniée, et on se passait toutes sortes d’ouvrages comme de la fausse monnaie. C’est à ce moment-là que son cerveau a commencé à entrer « en dissidence ».
Guillaume Erner reçoit en première partie des Matins de France Culture Boualem Sansal, écrivain et auteur de 2084, paru chez Gallimard le 20 août 2015.
Depuis vendredi 13 novembre 2015, la réalité a pris des airs de fiction noire où la peur collective pourrait l’emporter sur le sens commun. Comment appréhender cette peur collective quand la menace de nouveaux attentats persiste et que le Premier Ministre évoque des attaques chimiques ? Comment Daech joue de cette peur dans sa stratégie de guerre ? Cette terreur sert-elle aux kamikazes à mener une guerre de religions d’un nouveau genre ?
6 novembre 2015 : Catherine Fruchon-Toussaint reçoit Boualem Sansal dans Littérature sans frontières, pour son roman intitulé 2084 : La fin du monde aux éditions Gallimard, une « religion-fiction » passionnante qui nous plonge dans un futur plus où moins proche et dans un pays imaginaire, dont le peuple est soumis à un seul Dieu.
Cette semaine, nous visitons la discothèque de l’écrivain algérien Boualem Sansal. Révélé par son premier roman, Le serment des barbares, en 1999, son œuvre lui a valu depuis de nombreux prix. Son dernier ouvrage, 2084 : la fin du monde, en lice pour le prix Goncourt 2015, est l’un des évènements de cette rentrée littéraire.
La playlist de Boualem Sansal
Dahmane El Harrachi – Ya Rayah
Ruggero Leoncavallo – Vesti la giubba (extrait de Pagliacci, interprété par Giuseppe di Stefano avec l’Orchestre du Théâtre de la Scala de Milan, dirigé par Tullio Serafin)
Ennio Morricone – The Ecstasy of Gold (extrait de la B.O du film « Le bon, la brute et le truand »)
L’écrivain BoualemSansal est l’invité d’Augustin Trapenard dans Boomerang, sur France Inter, le 8 septembre 2015.
Boualem Sansal éclaire la rentrée littéraire avec son nouveau roman, 2084, La fin du monde, roman d’anticipation aux accents orwelliens, dans lequel il se dresse contre l’obscurantisme. À travers les tribulations d’un jeune garçon dans un pays imaginaire, il déboulonne l’hypocrisie de la foi et du radicalisme religieux qui menace les démocraties.
France Culture, La Grande Table, 15 octobre 2013. Caroline Broué et Antoine Mercier s’entretiennent avec Boualem Sansal, à l’occasion de la sortie de son Gouverner au nom d’Allah (Gallimard), en compagnie de Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation de l’islam de France, producteur de l’émission « Questions d’islam » sur France Culture, animateur de l’émission « Islam » sur France 2, et président de la conférence mondiale des religions pour la paix.
Boualem Sansal : « J’ai essayé de situer l’islamisme dans l’histoire du monde arabe, dans l’histoire de l’Islam. J’ai été sidéré par la complexité du monde musulman. »
« L’islamisme est une tentative de retour à un Islam orthodoxe mais il y a des marches différentes : l’islamisme intellectuel et l’islamisme radical qui tente de réaliser son projet par la force. »
«Le pouvoir n’intéresse les islamistes que secondairement, ce qu’ils visent c’est l’implantation dans les sociétés. »
« Parler c’est s’exposer, ce qui me surprend c’est que dans les pays occidentaux, là où les intellectuels arabes peuvent s’exprimer, ils ne le font pas. »
« Les islamistes ne mobilisent pas seulement avec des slogans, ils ont une forte action sociale qui leur permet de conquérir les cœurs. »